Enel, principale compagnie d’électricité en Italie fait un pari audacieux en espérant qu’il soit gagnant : parier sur le nucléaire de quatrième génération en signant une collaboration avec NewCleo. Voici en quoi cela consiste, où les projets seront réalisés et surtout tout ce qu’il faut savoir sur cette technologie controversée, mais alternative plus fiable et plus efficace du point de vue énergétique.
Le groupe Enel réinvestit dans l’énergie nucléaire.
Un accord a été signé avec la multinationale énergétique italienne NewCleo, une société qui a l’intention de réaliser la première centrale nucléaire de quatrième génération en Europe. Et Enel sera le premier investisseur dans le projet qui implique la construction d’un réacteur en dehors des frontières italiennes. Et beaucoup s’inquiètent de cet accord, car les intentions futures ne sont pas claires.
Mais surtout, l’énergie nucléaire de quatrième génération est-elle vraiment propre et sûre comme on veut nous le faire croire? Faisons le point, également pour comprendre quels seront les scénarios futurs. Avec l’avènement des maisons vertes et de la directive de l’UE sur l’efficacité énergétique des bâtiments, le débat pour rendre l’énergie nucléaire verte est très ouvert. Un projet d’accord a été trouvé.
Qu’est-ce que le nucléaire de quatrième génération
Enel collaborera avec NewCleo sur des projets liés au nucléaire avancé, c’est-à-dire de quatrième génération. Le géant énergétique italien mettra à disposition son personnel spécialisé dans ce domaine. D’autre part, NewCleo est une société de pointe dans la réalisation de réacteurs nucléaires innovants conçus spécifiquement pour réduire le volume de déchets radioactifs et de plutonium, en éliminant également la nécessité d’extraire de l’uranium du sous-sol avec une économie considérable des coûts. Cela permettra donc la recyclage multiple des matériaux avec une réduction des déchets. De plus, en utilisant du plomb, on garantit un fonctionnement sûr et plus économique du réacteur.
Le nucléaire de quatrième génération exploite la fission nucléaire grâce à des réacteurs innovants. Ils utilisent le combustible de manière efficace et produisent très peu de déchets. C’est pourquoi ils présentent également un niveau de sécurité plus élevé en cas d’accidents graves et coûtent moins cher que la technologie précédente.
Nucléaire de quatrième génération, où sera la centrale
Enel n’est pas novice dans la technologie nucléaire car elle possède une capacité de 3,3 GW en Espagne et détient 33% de la société slovaque qui a récemment connecté le premier des deux générateurs de turbine à Mochovce.
L’emplacement de la nouvelle centrale avec la conception et la construction d’un Mini LFR de 30 MWe verra le jour en France d’ici 2030. Ensuite, au Royaume-Uni, la construction d’une unité commerciale de 200 MWe est prévue. Enel a fait savoir qu’il souhaite investir dans une installation MOX, c’est-à-dire de l’uranium et du plutonium mélangés produits à partir de déchets nucléaires, pour alimenter ses réacteurs.